Página:A mortalha de Alzira (1924).djvu/15

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L’homme n’est done qu’un sujet plein d’erreurs; rien ne lui montre la vérité; tout l’abuse. Les deux principes de vérité, la raison et le sens, outre qu’ils manquent souvent de sincérité, s’abusent réciproquement l’un l'autre. Les sens abusent la raison par de fausses apparences, et cette même piperie qu’ils lui apportent, ils la reçoivent d’elle à leur tour: elle s’en revenge. Les passions de l’âme troublent les sens et leur font des impressions fâcheuses. Ils mentent, et se trompent á l’euvi.

PascalPensées.